Les peptidoglycanes
Les cellules du système immunitaire inné possèdent des récepteurs de reconnaissance de motifs moléculaires (des PRR pour Pattern Recognition receptor en anglais). Ces PRR sont capables de reconnaître à la fois des peptidoglycanes et des lipopolysaccharides. Ils peuvent donc se lier aux constituants des parois des bactéries respectivement à Gram-positives et à Gram-négatives.
Les PRR :
Les PRR sont capables de détecter des motifs moléculaires associés aux agents pathogènes tels que des protéines, des lipides, des glycanes et des acides nucléiques.
NOTE :
Cette étude montre aussi que les peptidoglycanes sont capables de traverser la barrière hémato-encéphalique (voir schéma) qui séparent le milieu cérébral de la circulation sanguine ! Et ce, sans qu'une infection virale ou bactérienne ne survienne.
Schéma Furnon Wilhelm
Or, le microbiote libère des peptidoglycanes qui traversent la muqueuse pour entrer dans la circulation sanguine. Une étude (8) a montré qu’on les retrouvait jusque dans le cerveau de souris (voir note) ! De plus, les PRR sont présents en grand nombre sur nos neurones et nos astrocytes (cellules gliales du système nerveux central). Les peptidoglycanes des bactéries peuvent donc directement influencer l’activité de nos neurones !
Schéma réalisé par Lucie Chomienne